1939 : almanach d'une année noire
Samedi 2 septembre 1939
Les Parisiens quittent la ville. Ils empruntent les « trains d'éloignement », mis en service par la S.N.C.F.
L'homme est le seul animal qui en fait souffrir d'autres sans autre but que celui-là, affirmait Schopenhauer en plein XIXe siècle. Stefan Zweig : C'est de nouveau la guerre, une guerre plus terrible et plus étendue que jamais guerre ne l'avait été sur la terre. Debout dans la chambre devenue tout à coup extraordinairement silencieuse, nous nous taisions et nous évitions de nous regarder. De l'extérieur nous parvenait le gazouillis insouciant des oiseaux qui, dans leurs libres jeux amoureux, se laissaient porter par le vent tiède...
Une année qu'on vit sans pouvoir la lâcher !
Du 1er janvier au 31 décembre, le présent almanach - mémoire de l'avenir ? - est à lire en continu, les dates formant les blocs de réalité d'un escalier à gravir marche après marche. Il n'y a pas ici de tromperies liées à la fiction laquelle reste dépassée par la réalité. Tout est réel ici. L'imaginaire peut attendre.
Il y sera fait moins de place aux faits et gestes politiques et militaires qu'aux nombreux témoignages d'écrivains, de peintres, de musiciens, de cinéastes, de poètes, de savants et de philosophes tout au long de l'année. Cet almanach se lit comme un roman...
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 2.9 cm