Voyages de Gulliver : texte intégral

Voyages de Gulliver

Après avoir écouté ce que son serviteur pouvait lui dire de moi (c'est du moins ce que je supposais en les voyant se parler), le fermier prit une brindille de paille, grosse comme une canne, pour soulever les pans de mon habit que, semble-t-il, il prenait pour une sorte de revêtement fourni par la Nature.

Il souffla sur mes cheveux pour mieux voir mon visage et appela ses gens pour leur demander (comme je l'appris plus tard) s'ils n'avaient jamais trouvé auparavant dans les champs d'autres petits animaux de mon genre ; puis il me déposa doucement sur le sol à quatre pattes.

Je me levai aussitôt, et me mis à marcher lentement de long en large, pour lui faire voir que je n'essayais pas de m'enfuir.