Un maillot pour l'Algérie. Le football, ferment de l'indépendance

« L'ailier gauche Amar Rouaï, notamment, fait endurer mille misères à la défense monégasque ! Et pourtant, en face, ce n'est autre que Mustapha Zitouni, le patron algérois de l'équipe de France ! »

- Alors, c'est bon pour ce soir ? L'express de Menton pour Rome est à 21 heures.

- Oui, je te rejoins à la gare, ma famille m'y attend déjà.

De simples footballeurs. Et pourtant, grâce à eux, la paix gagnera du temps, beaucoup de temps. Ils s'appellent Mekhloufi, Rouaï, Ben Tifour ou Zitouni. Ils sont nés à Sétif, Alger...

En 1958, ils évoluent en première division. Certains s'apprêtent même à disputer la coupe du monde sous le maillot de la France. Ils vont tout quitter pour jouer sous celui de l'Algérie, un pays qui n'existe pas encore. C'est leur histoire que nos trois coéquipiers, Kris (scénariste de Un homme est mort), Bertrand Galic et Javi Rey, ont choisi de mettre en scène. Une épopée nourrie de la rencontre avec Rachid Mekhloufi, héros de l'équipe algérienne et qui emmènera ensuite les Verts de Saint-Étienne jusqu'au doublé championnat-coupe de France en 1968. Respect, non-violence, fraternité. Les valeurs du sport, pour défendre l'indépendance et la liberté.