
Le printemps est reporté jusqu'à nouvel ordre
Femmes aux tatouages sur l'âme un dragon et une étoile Clytemnestre, Électre, Virginia Woolf...
Femmes s'immolant dans le brasier de l'histoire et d'autres carbonisées au feu d'Éros...
Médée transformant sa matrice en rose rouge de passion
Femmes entrant en révolution redressant leurs vertèbres telles des colonnes du Parthénon
Tassos Kourakis sait pertinemment bien que la poésie est un levier magique qui peut seconder et précéder l'action politique sans lui être soumise. La poésie est donc cette peau multipliée, cet écho venu d'ailleurs, célébrant le monde et la vie. Mais que l'on ne s'y trompe pas, la référence à la Grèce antique et à la symbolique de la religion orthodoxe ne signifie aucune obéissance au dogme, ni même la croyance. Il s'agit d'une prise sur les énergies qui ont abreuvé depuis des siècles sa terre natale et qui ont permis de transcender, de projeter les peurs inhérentes à notre condition de mortels. La poésie se mesure aux dieux de l'Olympe et même à l'image du Dieu unique. Ce paradoxe pour un militant résolument de gauche peut s'expliquer par une culture tissée progressivement à travers l'histoire de la Grèce. Il s'agit aussi de redonner sa vitalité et sa beauté au peuple grec.
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 0.6 cm