Ilya Mouromets : et autres héros de la Russie ancienne

Ilya Mouromets

Celui qui ne boit pas de la vodka,
il boira de la bière ;
celui qui ne boit pas de bière,
il boira de l'hydromel ;
pour qu'on sache que le vieux cosaque est arrivé,
le vieux cosaque Ilya Mouromets.

Les bylines, chants épiques de Russie d'origine immémoriale, proscrites par les autorités, ont été préservées dans les confins septentrionaux de l'Empire. Des siècles durant, les bogatyrs, héros aux pouvoirs surhumains apparentés aux puissances primordiales, ont été glorifiés dans le monde rude des exilés, des cosaques et des colons.

Le champion Ilya Mouromets, Mikoula le laboureur, incarnation masculine de la terre paysanne, Volga, sorcier et magicien capable de métamorphoses, ou Svyatogor le « Saint Mont » arpentent les immensités sauvages. Éprouvant leur bravoure face aux féroces Tatars ou à des brigands monstrueux, ils bravent volontiers Vladimir le « Soleil de Kiev », leur prince pusillanime et injuste, et composent comme un reflet magnifié de la Russie antique et populaire.

Ces vigoureux poèmes chantent la soif de la liberté, les beautés fragiles de la nature et l'univers imaginaire des petites gens où Alexandre Pouchkine ira puiser l'inspiration de ses oeuvres fondatrices.