L'escroque-mort : essai
L'escroque-mort
Nous ne pouvons jamais préjuger de la portée d'un deuil, de ce sur quoi porte cette perte singulière. Car ce n'est pas la même chose d'être endeuillé par la disparition d'une compagne, d'un compagnon, d'une mère, d'un père ou d'un enfant.
Et comment endosser le deuil d'un autre qui a pu retentir, indirectement, sur notre vie ? La mort apparaît d'autant plus féroce, obscène qu'elle laisse les corps dans l'anonymat d'un recueillement et dans la privation de rites funéraires (déportés disparus, enfants morts-nés, victimes du coronavirus). Elle est souvent vécue comme une injustice et une escroquerie.
La fin d'un deuil ne relève pas d'un travail injonctif. Elle suppose le dégagement de ce qui plombe encore le souvenir du défunt (remords, faute, hantise).
Trois récits feront entendre les modulations de cet allégement.
Largeur : 15.0 cm
Epaisseur : 3.0 cm