La fabrique de l'homme nouveau : de l'avant-garde à l'art totalitaire

La fabrique de l'homme nouveau : de l'avant-garde à l'art totalitaire

Auteur(s) Georges Zimra (Auteur)
Editeur(s) L'Harmattan
Date de parution : 01/02/2021

Quatrième de couverture :

La fabrique de l'homme nouveau

De l'avant-garde à l'art totalitaire

Comment est-on passé d'une révolution artistique, culturelle et politique opérée par l'avant-garde européenne à un art totalitaire qui a conduit à une fabrique de l'homme nouveau des régimes fascistes, nazis et staliniens ?

L'avant-garde a conduit à une révolution du regard qui a émancipé la peinture et la sculpture du carcan académique qui avait enseveli la beauté dans les musées. Ce sont les intensités fugitives, éphémères, singulières, et périssables qui sont célébrées.

La tentation nihiliste qui traversait les différents mouvements d'avant-garde fut d'abord un immense cri de colère et de révolte contre la bourgeoisie qui avait figé le regard, éteint toute créativité par le conformisme de la pensée. Contre la raison, ce sont les forces intuitives, poétiques de la langue et de l'écriture, de l'inconscient mais aussi de la folie de l'érotisme et de la mort qui sont explorées. L'art est l'affaire de tous. Il est le principe d'une connaissance de soi.

Les religions séculières ont formé le nouvel horizon politique. Mussolini est l'apôtre d'une religion de la patrie. Hitler « Christ fuhrer », fondateur d'une nouvelle Weltanschauung. Et Staline, « jardinier du bonheur planétaire », est l'artiste suprême. L'art nazi fut un national esthétisme qui avait assigné le regard à des représentations sculpturales grandioses, des parades militaires, une architecture mégalomaniaque. La dialectique stalinienne de la révolution déclarait le dépérissement indistinct de la gestation. Rien qui n'ait commencé qui ne soit déjà mort. Plus les temps étaient difficiles, plus on s'approchait de la victoire finale. Plus la famine et la terreur décimaient la population, plus les tableaux débordaient de victuailles. Il faut rêver, disait Lénine. Rêver à la construction d'un homme nouveau. Rêver d'un monde nouveau. Rêver du rêveur, de Staline, qui maintient le rêveur dans son rêve.

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Ean : 9782343219318
Format et Reliure : Livre
Pages : 207
Hauteur : 22.0 cm
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 1.2 cm