Prémices, n° 2. L'écologie est-elle l'avenir de l'homme ?

Malgré l'ampleur de la crise environnementale ou peut-être du fait de celle-ci, nous ne parvenons pas à agir comme nous le devrions : entre le dérisoire et l'impossible, aucune voie ne semble s'ouvrir. Rien ne serait pire, pourtant, que le fatalisme et la résignation. Nous savons trop bien les causes de cet état de fait que sont le développement et l'exportation du modèle productiviste tout autant que les modes de vie qui s'y attachent, aussi nous revient-il de penser des alternatives politiques en considérant les initiatives concrètes qui voient le jour et portent en elles les germes d'une société écologique. Parce qu'elle nous oblige à considérer tant les formes de l'organisation sociale que nos conceptions de l'action, l'écologie est avant tout une science de l'homme. Tout en prenant acte des conséquences désastreuses de l'action de l'homme sur son environnement, il nous semble ainsi nécessaire que le programme écologique ne renonce pas à faire vivre l'appel de l'homme à la liberté et à la justice, mais trouve plutôt dans ces bouleversements une réponse au malaise politique et social que nous éprouvons.

Convaincus que nous avons toujours à espérer de l'action politique, étudiants, professeurs et universitaires se retrouvent pour essayer, par l'écriture et le dialogue, de faire vivre l'ambition de l'émancipation et du progrès social.